Communications - Le corps, le signe et l'objet (imaginé)
Communication au CIRMEP (Centre International de Recherches Méthodologiques en Psychothérapie) - Mai 1984
A voir le titre, on dirait une fable de La Fontaine.
C’est une histoire qui parle du corps comme instrument d’expression et de médiation. On pourra même y voir un lien (comme on dit maintenant sur le Net) avec la psychothérapie. Ce lien entre expression, médiation, relation et psychothérapie sera examiné ici au travers d’une pratique où il est question d’objet imaginé (dont on verra tout à l’heure ce que cela veut dire).
On dit couramment, depuis quelques décennies, que le corps est à la mode. On parle aussi, sensiblement dans le même temps de communication. Les applications de la théorie de la communication se sont multipliées dans différents domaines. Ainsi, corps et communication sont très présents dans le discours contemporain.
Je vous propose donc de considérer le corps comme une interface moi/non-moi. En disant cela je ne dis rien d’original. J’utilise seulement le langage de la communication pour nommer quelque chose d’assez couramment admis : mon corps se comporte entre moi et l’objet (l’autre, l’environnement) comme un système de signes (même si l’on ne peut y déceler un code défini), un système de signes qui permet à un autre que moi de saisir ma relation à l’objet. Il me permet d’en avoir moi-même une certaine idée. Car, en tant qu’interface, mon propre corps m’est à la fois sujet et objet.
En me familiarisant avec le système de signes qu’il pratique, je peux faire l’hypothèse que j’affine ma relation à l’environnement, à l’autre et à moi-même.
Cet “entraînement”, pourrait-on dire, très banalement considéré comme utile dans le domaine de l’expression (acteur, conteur, animateur), j’ai eu l’occasion de l’introduire utilement (même si son apport est limité) dans ma pratique psychothérapique. Mais ce n’est pas ici le sujet et je vais donc m’en tenir au maniement de l’objet imaginé comme entraînement dans le champ de l’expression.
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